Vivant de la terre
Transcription de la vidéo:
Vignette Deux:
Le Chemin des Cris
Section Deux:
Vivant de la terre
J'imagine qu'on utiliserait le mot " berceuse " pour désigner ces chants. Oui, c'en était et sans doute qu'elles sont oubliées maintenant.
On vivait de lapins, de perdrix, de poules de prairie et de porcs-épics. Ce genre de choses, ces petits animaux, les gens vivaient de ça il y a longtemps dans les prairies. Dans le bois, ces gens trouvaient des orignaux, ils vivaient de la pêche. Mais pour ceux d'entre nous qui ont vécu ici, il n'y avait même plus de cerfs.
On avait l'habitude de partager les perdrix. Pour les attraper, tu avais juste besoin d'un petit bâton de bois, d'un collet et d'un chien. Eh! ils étaient importants à cette époque les chiens. Pour chasser ou... Si tu avais un bon chien capable de forcer une perdrix à rester dans un arbre en aboyant, aboyant, aboyant, toi aussi, parce que c'était ton chien, tu le comprenais. Eh! il a eu une perdrix, quelque chose en haut d'un arbre, une perdrix qui ne bouge plus en haut d'un arbre. Tout ce que tu avais à faire était de l'attraper (il fait le geste).
Lorsque j'étais enfant, tout était tellement pur qu'on pouvait manger tout ce que donnait la terre. Je revois mon père qui part ... pour tirer des lapins. Un lapin par repas pour toute la famille que ma mère se chargeait de découper en morceaux. C'est de la viande fraîche sur la table. Piéger des lapins, c'était autre chose. J'avais environ quatre ans quand on m'a appris à le faire. On a attendu que je sois capable de marcher dans la neige profonde. Quand la parenté était dans le voisinage, on devait partager les bons morceaux de viande. Jamais les côtes ou quelque chose comme ça si c'était un cerf par exemple. C'est la viande du long de la colonne qu'on partageait, c'est la partie la plus tendre. Une bonne action comme celle-là c'était la chance assurée pour le chasseur.
De nos jours, bien souvent, nous les femmes nous faisons du feu à l'extérieur pour cuisiner. Moi-même, je continue à faire cuire mon bannock dehors durant l'été, quand j'ai le goût d'un bon vrai bannock. Aussi, j'ai beaucoup fait sécher de viande et je continue à le faire.
Peau brute. Vous savez quand j'étais enfant, j'ai même vu la fabrication d'un lariat, quatre tresses de peau brute, quand ils fabriquaient du cuir brut, ils coupaient une autre peau en bandes et ils l'étiraient vraiment très fin... aussi fin que les timbres. Quand elle était sèche, elle était solide et ils pouvaient la tresser. Le lariat était solide parce qu'il y avait quatre tresses. Ils fabriquaient tout pour eux-mêmes - et je sais juste que - c'est juste une des choses que je me souviens avoir vu étant enfant.
C'est comme ça que les gens faisaient, les Indiens, les femmes indiennes. C'est ce qu'elles utilisaient pour fouiller dans la poussière et trouver des choses. En prendre un peu dans sa main, faire comme ça avec sa main et après le mettre dans son sac. On utilisait ça comme médicaments.
Durée: 4:58
Dimension: 18 MB